dimanche 12 décembre 2010

Chemin


Ne cherche pas le chemin,
Il n'y a pas de chemin,
tu es le chemin.

samedi 11 décembre 2010

Le mieux que j' ai à faire c';est de faire au mieux


être ni plus, ni moins, 
simplement être.
*
Faire de son mieux avec ce que l'on est dans l'instant,
Garder la certitude en toute circonstance que puisque c'est ainsi, puisque je fais de mon mieux avec ce que je suis, ce que je fais est juste.
En gardant cette confiance, le regard est plus juste, ce que l'on vit est plus juste.
La Paix nait de cette confiance et de l'acceptation de ce que l'on est et de ce que l'on vit en toute circonstance.

vendredi 10 décembre 2010

Peau d'âme en devenir



Une peau d'âme s'accorde d'être, s'accorde la parole, la part et le rôle d'être humain sur cette terre...



Après un long sommeil un jour elle se réveille, ouvre les yeux sur elle et sur cet autre en elle, ouvre les yeux sur l'autre et sur elle en les autres,
Alors s'ouvre un espace ...

Un espace où exister,
Un espace ou agir et lever les verrous,
Un espace vers où évoluer,
D'évolution, en révolution, vers la création ...
Dans cet espace, un être peut vivre, un être peut aimer, un naître est possible...
Cet être ne pouvait naitre, prisonnier de ses peurs, de ses croyances, prisonnier de son immuable inconstance, à la fois si proche et si distant de l'humain, ne sachant comment l'approcher et pourtant si sensible à son contact, à  sa présence.
Cet être aspire, par la prose inspiré à respirer, en cet espace, a verser ses dires, ses écrires, ses pensées,
Par l'écrit  explorer l'Homme, la Femme, l'Enfant, l'Animal en lui, en elle en eux,
Ecrire pour apprivoiser ses rêves,
Ecrire pour se découvrir,
Ecrire pour s'ouvrir au monde des possibles, au monde des humains.

Ici les mots l'ont prise, elle s'est éprise de leurs sonorités, se plaisant à les tisser, a caresser le voile des improbables échos qui résonnent en elle, et vibrent de tous leurs sens, mots en droit, mots  en vers, ils remuent, ils muent,  pour faire et défaire sa peau d'âme ...

10-12-2010

mardi 7 décembre 2010

Les couleurs de la vie


Les pensées déroulent les bobines d'un film que le regard projette sur l'écran irisé des visages de la vie. Ainsi la vie parait changeante, ses couleurs nous transforment, et nous transformons ses couleurs.
Mais un cœur qui ne pense pas, de quelle couleur est son regard ?

lundi 6 décembre 2010

Donner


Donner pour donner, c'est recevoir beaucoup 
Donner pour recevoir, c'est perdre énormément.

dimanche 5 décembre 2010

Poser des papillons blancs sur les ailes du vent



Je voudrais être d'hier
Je voudrais être demain,
Je voudrais être d'ici,
Je voudrais être ailleurs,
Je voudrais être moi,
Je voudrais être autre,
Je voudrais être fleur,
Je voudrais être abeille.
Et si c'est impossible
c'est un possible aussi ...
Alors je reste avec toi,
et je retourne avec moi.
 Je flotte en-corps ici. Et je m'en vais
tendre les cordes du temps.
Il est temps de poser sur les ailes du vent
des papillons blancs.
Il est temps de rendre les jardins d'hier
aux enfants de la terre ...


vendredi 3 décembre 2010

Aime et lâche


Aime et Lâche...
*


Lâche et reste 
présence...
*
 En l'alliance ne subsiste de l'aimance que la reliance aimante 

*source image : internet

jeudi 2 décembre 2010

Incertitudes


Face aux incertitudes qui  traversent nos pensées.
Demeure LA CERTITUDE ,
elle est cette lumière qui vibre au fond du cœur de chacun, de chacune: on l'appelle l'Amour.
Dans le doute, écoute la voie du cœur. 
A la lumière de l'amour ne subsiste aucun doute
Dans le doute dit non à ta tête, dit oui à ton cœur.

mercredi 1 décembre 2010

accepter d' être


Il y a ce que tu es,
Il y a comment tu es,
tu ne peut pas changer ce que tu es,
Mais tu peut changer ton regard,
Et tu peux changer comment tu es.
En acceptant.

lundi 29 novembre 2010

La hauteur du coeur


Ce qui me fait le plus peur, ce n'est pas de tomber. C'est de ne pas être à la hauteur. 
 A la hauteur de quoi ?
Si cette vie est un chemin à prendre. Un chemin où l'on a à apprendre. Un chemin où l'on cueille des fleurs de soi sauvages, qui poussent fragiles et tenaces, sur les terres d'argiles baignées de lumière d'or et de larmes d'azur. Si la vie est un chemin, c'est un chemin où l'on part et où l'on arrive toujours. Tantôt on traverse la vie, tantôt la vie nous traverse, tantôt on monte , tantôt on descend, parfois même on emprunte des chemins de traverse. Sur le chemin de la vie, on reçoit, on s'emplit, puis nos pôles s'inversent, on se renverse, alors on rend, on verse les pleurs, les rires, mais surtout cette essence qui nourrit, qui libère, on verse l'amour. Seul l'amour nous empli lorsque l'on le verse, seul l'amour nous libère lorsque l'on s'y soumet.
Alors qu'est-ce qu'être à la hauteur ?
Ne s'agit-il pas simplement d'être, et d'écouter son cœur ?
Et qu'est-ce que la hauteur du cœur ? 3 millimètres ? 2 mètres 20 ?
Il n'y a pas de cœur plus grand ou plus petit. Il y a seulement des cœurs, des cœurs qui aiment, des cœurs qui souffrent et des cœurs qui oublient.

Rêve blanc


Dehors, dans le matin,
tout est blanc comme tes mains,
comme tes rêves mon enfant.
Cette nuit le ciel d'opale,
a pleuré des étoiles ,
qui font briller tes yeux.
Et ce froid de velours,
sur tes frêles épaules...
j'en frissonne d'amour.


samedi 27 novembre 2010

Ombre et Lumière


Quand tu marches le jour,
ton Ombre t'accompagne.
Quand tu marches la nuit,
ta Lumière te guide.

mardi 23 novembre 2010

La traversée d'Aya


Au petit matin je me réveille en pleine forme. Chic me dis-je, enfin je redeviens matinale. Cela fait quelque temps qu'il faut que je m'arrache durement de mon lit, après avoir de nombreuses fois appuyé son mon réveil ...
je me tourne pour regarder l'heure : 04h04
je veux bien être matinale, mais là, c'est un peu trop tôt pour moi...
je referme alors les yeux, et très vite aspirée par un étrange songe, je tombe dans le noir total. Je me retrouve dans un lieu clos et obscur, secouée dans tout les sens et je ne sais rien de ce qui m'arrive...
Puis je réalise : j'ai basculée, je suis dans la peau d' Aya, cette jeune femme qui dans une note précédente (la femme et le poisson) a vécu une triste histoire avec un poisson. Aya m'a embarquée dans une de ses aventure rocambolesque. Et me voilà confinée dans une hutte pliée en deux, refermée sur elle même, voguant en pleine mer. De l'intérieur je ne vois absolument rien de ce qu'il se passe dehors. Mais un regard extérieur verrait que Aya se trouve sur une mer complétement démontée. Et ballottée par des vagues gigantesque, sa fragile embarcation se trouve mise a rude épreuve.
Et c'est précisément d'une épreuve dont il s'agit.
Dans la tribut d' Aya, il est coutume de faire cette traversée, seul ou à plusieurs.. L'épreuve est simple, il s'agit d'arriver entier sur la plage....
D'ailleurs a quelques centaine de mètre devant elle une autre hutte abrite deux ou trois hommes. Ces hommes ont l'air de bien maitriser leur engin, et Aya, aurait beaucoup a apprendre en les observant. Contrairement à elle qui essaye de résister en agrippant les parois de son engin pour freiner et maitriser le mouvement, ce qui aboutit a casser « l'harmonie » de l'ensemble , eux, adhèrent le plus possible à la vague, la laissent se dérouler jusqu'au bout, et arrivés en haut ilsretombent sans dommage, puis enchainent sur une autre vague, et cela avec une fluidité extraordinaire.
Les hommes arrivent sur la plage en bonne forme, rejoint quelques temps plus tard par Aya épuisée, sa hutte est brisée, mais elle est entière. Et c'est ce qui importe. Elle va pouvoir comme d'autres de sa tribut avant elle planter son arbre sur cette plage....
Elle regarde rêveuse et fière la longue ligne d'arbres bordant la plage symbolisant la réussite de ceux qui ce sont succédé et qui sont allé au bout de cette traversée...

dimanche 21 novembre 2010

L'absence


Mes mots, je veux les offrir au Silence. 
Ce Silence berceau de l'amour. Ce Silence qui verse sur mon cœur, ses ondes chaleureuse. 
Mes larmes, celles que je berce dans le secret de mon âme, ces larmes je les versent pour l'absence. 
L'absence n'est pas le vide. Le vide est emplis de présence. 
L'absence  ne peut jamais être comblée. Elle est illusion,  Mère de toute les attentes, et se nourrit de liens gouvernés par la peur.


La présence est dans l'alliance, l'alliance qui nous joint tous, de liens d'amour et non de peur. Dans l 'alliance, il ne peut y avoir d'absence.

Alors ce que je pleure c'est mon absence. Cette illusion... de n'être pas tout a fait moi, de n'être pas tout à fait là... 

Alors que je SUIS....
Alors que je suis là ... 
là, ensevelie sous le poids d'une armure qui me paralyse.
là, aveuglée par les flots tourmentés de larmes grassement nourries par des liens aliénants. 
là, coupée des liens alliés, des sources intérieures, et des  ponts de lumière.
Je SUIS et je suis là...

Par cette alliance qui nous en-joint,
à descendre nus sur cette terre,
je veux rendre ces larmes à la terre,
et cheminer dans la présence .
Je veux tendre l'âme à la terre, 
et prendre corps en l'espérance.


vendredi 19 novembre 2010

Peau d'âme


-
Lentement je défais,
L'ourlais de ma peau,
Elle ondule elle glisse,
Comme une robe usée,
D'avoir été portée,
Par le regard de l'autre,
Elle tombe à mes pieds,
Soudain me voilà nue,
Je frisonne d'effroi,
Aucune carapace,
Pour couvrir mon espace
Je frissonne de joie,
Enfin je me sens libre,
Ivresse de l'instant
Ou le vent me transperce,
Et m'offre le tourment
D'une ultime caresse,
Enfin je me sens être,
Sous le feu du soleil,
Ou j'ai le cœur qui brule,
De pouvoir tant aimer,
Enfin je me sens naitre,
Au rayon de la lune,
Ou je peux m'abreuver,
De saveurs lactées.
Dessous le pli des mots,
Au filet de la phase,
Se tisse le langage,
Se façonne le voile,
Qui habille mon âme.


mardi 16 novembre 2010

Danse tristesse



J'ai retrouvé une vieille amie, hier. Ce n'est pas qu'elle me manquait, mais l'on a pris quelques habitudes ensemble. De temps en temps, elle passe me voir. Elle aime s'attarder, pour quelques heures, pour quelques jours...Il faut dire que depuis que l'on se fréquente, l'on est devenues proche, trop proche même. Elle se plait à me faire danser. Elle me tient, me retient par une danse ou elle maintient son corps d'ombre plaqué contre mon corps de chair. Elle sait mon cœur un peu las. L'amie n'est pas violente, elle me parle en douceur, de douceurs et de paix. ce qui est violent, ce qui est douleur, c'est de résister, de lutter . Lutter contre la tentation de s'abandonner. Lutter pour tenir , rester là et se dire que ce jeu n'aura pas de fin. Je sais, je sais qu'elle partira, aujourd'hui où demain, lassée de m'enlacer, me laissant à ma vie souriante et légère. Je sais aussi qu'un jour, un jour où je ne l'attendrai pas . Le jour où je me croirai libre enfin, elle reviendra. C'est une vieille amie, une vieille habitude, les plus dures à chasser...

Aujourd'hui je me réveille, je chasse la brume qui voile mon regard. La belle n'est pas loin. Je sent son souffle glacé dans le creux de mon cou. J'ouvre les volets, le soleil est là, ses rayons farceurs me picorent les joues. j'entends son rire, je souris. Plus bas,  juste sous ma fenêtre, pointe une rose, une rose à peine éclose. Des larmes perlent à ses yeux, je suis triste, la beauté me rend triste...



dimanche 14 novembre 2010

Prière au Silence


Ô peuple du silence,
Peuple aux milles regards,
Que voile l'obscure danse,
Où mes pensées s'égarent.
Transforme mes heurts sombres,
Que douceur se dévoile.
Qu'au fil de mon Ombre,
se tissent des étoiles.
Qu'en les yeux de l'oubli,
perlent les eaux d'hier.
Pour qu'aux sources des nuits,
naisse enfin la lumière.


samedi 13 novembre 2010

Bleu

Source image internet

Berceau des larmes d'améthyste,
Lâché aux quatre vents l'
Esprit se pose, dépose,
Un silence.



jeudi 11 novembre 2010

Rouge


Rubis sombre,
Ourlé, en tendre bouche.
Ultime Rouge délie les sens.
Galbes troublants,
Elle goûte.



samedi 6 novembre 2010

L' araignée et le papillon


Endormie sous un olivier.
Au matin je me suis éveillée toute engluée dedans sa toile.
J'ai déchiré ses voiles, agacée.

Tu ne m'effraye point araignée,
mais c'est lassant de ne pouvoir s'assoupir un instant.

Et le papillon ?

Araignée, Papillon, semblables que l'on ne peut confondre !


lundi 1 novembre 2010

Savoir aimer ?

Il y a quelque temps au téléphone avec une amie, l'on parle de l'amour, et je ne sais plus comment cela est venu dans la conversation, savoir aimer je crois. 
Qu'est-ce que savoir aimer?
Je me rappelle un grand silence. Un grand silence qui m'a vraiment retournée, et je ne savais plus, je ne savais pas si je savais aimer. 
C'est quoi aimer ? Est-ce que je n'ai jamais su aimer ? 
Si aimer c'est être là, présent , donner. Est-ce que je sais faire ça moi ?

Apprendre à aimer, à donner cela ne va pas de soi, il faut sortir de soi, voir l'autre, tel qu'il est.
Et parfois cela m'est difficile sortir, soit que je suis bien dedans, à tourner dans mon labyrinthe. Soit que je suis mal dehors, où parfois l'autre me fait mal, où parfois l'autre me fait peur. c'est insupportable alors je fuis, je fuis à l'intérieur, très loin, je fuis à l'extérieur,  loin, très loin de lui, d'eux, de toi,  de moi.
Alors tu vois dans ces moments l'autre je l'aime oui, mais de loin …
Et puis parfois je ne vois que mon reflet dans cet autre alors c'est moi que j'aime à travers lui, parfois l'autre est si près de moi, que je ne le vois même plus.
Pourtant, j'aimerai tant savoir aimer, savoir donner, savoir aimer sans condition aucune.
Alors j'ai demandé la vie. Aide moi, aide moi, je veux apprendre.
Et là, c'est à n'y rien comprendre, la vie a fait un truc bizarre. Tu sais comment est la vie, tu lui demande un truc et puis elle te donne autre chose.
Alors que j'ai demandé d'apprendre à donner, j'ai reçu. J'ai reçu tant et tant, que mon cœur déborde d'amour et que me voilà emplie d'une grande paix,
Alors j'ai beaucoup appris, mais j'ai surtout appris à recevoir....

C'est pas facile de recevoir, il y a recevoir et recevoir, je n'aime pas trop les cadeaux, les compliments, les dons en tout genre, ça me met mal a l'aise, toujours cette peur, peur que cela cache quelque chose, peur que l'autre ne me prive de ma liberté, qu'il ne m'emprisonne, qu'il ne m'empoisonne même par ces dons, en réalité même je rêve, ne rien devoir à personne, pour être libre, faire un maximum de choses seule, mais quel orgueilleuse !
Mais tu vois aussi, en même temps, dans l'attente, non pas dans l'attente de matériel, mais plutôt tu sais quelque chose qui épanche cette immense soif , cette grande faim ce grand vide dans ce ventre tellement remplis d'orgueil, tellement remplis de peur aussi, cette peur de l'autre. Mais si on y réfléchi entre l'orgueil, la peur, enfin tu vois tous ces trucs qui te gonflent et qui te pompent, où est la place de l'amour ?

Enfin tous cela pour dire que , je répète ce que j'ai dis plus haut ,
je demande à la vie de m'apprendre à donner et elle me donne l'opportunité d'apprendre à recevoir. Alors la vie me dit avant d'apprendre à donner, apprends à recevoir, apprends à taire cette peur, cet orgueil, qui te dit n'accepte jamais rien sans donner en échange. ainsi tu sauras toi aussi donner sans rien attendre, aimer sans rien attendre, et faire taire toute ces peurs, peur de perdre, peur du rejet, peur de ne plus être libre.

Être libre c'est aimer et donner avec son cœur et sans compter à qui, quand comment, pourquoi, ton cœur sais mieux que toi, ce que tu sais mais que tu as oublié. Être libre c'est savoir donner sans attente, et recevoir alors que l'on ne l'attend rien, être libre c'est être libre d'aimer.


jeudi 14 octobre 2010

Mouvement



L'être d'hier et d'aujourd'hui,
le même, 
si dissemblables,
L'un remplace l'autre, 
l'autre efface l'un.
Et toi tu cherches,
ce qui ne bouge,
ni dedans, ni dehors.

mardi 12 octobre 2010

2 Zèbres regardent dans le même sens



Ta voix au bout du fil, suspendue au silence,
et ce temps qui n'est plus...

Les mots ôtent leurs vestes.
Ne reste que le geste,
pour nourrir nos dires.

Et les mots nus se posent sur le désir flottant.
A nos lèvres s'impose la langue des amant(e)s.

Nos regards se troublent, esseulés et perdus.
Nos peaux vibrent, se frôlent affolées, éperdues.

Rien n'existe,
que l' extrême attraction de deux êtres qui se disent.

Fragiles corps d'argiles, qu'une prose lascive
grave d'histoires tactiles, de rondeurs cursives,
parcourant nos coursives, nos creux et nos dérives.

Nos âmes, en corps liées, s'élisent, se lisent, s'enlisent
dans la morsure sauvage d'une danse sans age.
Pour sans fin se rejoindre entre lettres mêlées,
au source des langages.


Le temps n'est plus.
La trace est là.



samedi 9 octobre 2010

Accord perdu



Ce n'est pas tant l'écrit qui décrit ces douces heures,
ces douceurs que le temps accorde.
Si s'encorder sept ans c'est tendre,
raccorder l'étendu des tensions c'est ardu.
C'est tentant d'étendre encore ces tendres corps tendus,
ces lenteurs attendues scellant leur entente nue.
Mais autant s'entêter ? 
Le temps sans tête est latent.
C'était tant, c'était tout.



mardi 5 octobre 2010

Illusion


Hier
Aveuglée par les larmes,
je ne pouvais plus voir.
Assourdie par les cris,
je ne pouvais plus entendre.
Perdue dans mes délires,
je ne pouvais plus penser.

Aujourd'hui
j'y vois,
j'entends,
mes pensées semblent sensées

Pourtant je me demande,
où donc est l'illusion ?



jeudi 30 septembre 2010

En passant



Dehors,
Elle c’est,
les rires.
Elle c'est,
les larmes,

L'orage aussi ,

Dedans,
Ventre coton,
Morceaux déchirés,

Elle c’est,
Juste,
Dans l’instant,
L’émotion fugace,
L’éternelle explosion.

Oubliés,

Hier,
Ne sait plus,

Demain,
Ne sait rien.

Elle sait ça.



vendredi 17 septembre 2010

Petite Fée d' Amour



Elle habite une maison fleur.
Elle met des rires dans ses chaussettes,
et du soleil dans ses baskets.

Ses yeux comme des papillons cœur,
ouvrent les fenêtres du ciel,
et barbouillent les champs de miel.

Elle danse de toute les couleurs,
petits pieds nus frappent le sol,
bisous sucrés qui dégringolent.

Petite fée, graine de bonheur,
mets du chocolat dans tes couettes,
et beaucoup d'amour dans tes lettres.



La Femme et le Poisson.


     Aya se tenait là près d'une grande rivière, ses yeux perdus, flottaient dans l'onde claire-obscure,
Son regard s'enfonçait de plus en plus profondément dans l'eau. Elle perçut bientôt quelques bulles remontant à la surface. Il lui semblait que ces bulles provenaient d'une ombre, une ombre de taille assez imposante qui se mouvait charriant avec elle une longue trainée d'algues. Ces bulles avaient une particularités, un je ne sais quoi qui apportait une grande richesse à l'eau de la rivière. Elle ne saurait dire comment mais cela était pour elle une certitude. L'ombre continuait de se mouvoir. Elle se rapprochait et semblait presque vouloir jouer avec elle...
La femme se leva, scruta les profondeurs avec plus d'insistance, elle pu alors discerner un poisson, un poisson gigantesque. Il paraissait être là depuis toujours, et toujours par sa présence il avait nourri les flots sombres de ses précieuses bulles. Le poisson l'avait vu, il émergea et s'approcha d'elle. Une étrange chose se produit alors. Ces deux êtres se sont immédiatement reconnu, et il c'est établit entre eux un dialogue. Un dialogue sans mot , une communication d'une fluidité et d'une richesse peu commune. Jamais Aya n'avait connu telle complicité.
Aussi lorsque la femme décida de remonter la rivière le long de la berge, le poisson la suivi et ils continuèrent leur dialogue silencieux, tout en jouant , insouciants, savourant le simple plaisir d'être ensemble.
Mais plus ils remontaient la rivière, plus le cours d'eau rétrécissaient. Plus il rétrécissait, plus l'eau se tarissaient. Et les deux amis, tout à leur jeu, tout à leur discutions n'y prêtaient guère attention .
Le poisson arriva finalement dans un endroits quasiment sec, complètement a découvert, il pouvait difficilement se déplacer et allait probablement mourir s'il ne faisait pas demi-tour. La femme affolée ne savait comment porter secours a son ami tant il était immense et lourd.
Alors elle aperçu des hommes, ils étaient en quête d'un gibier et ils avaient en ligne de mire ce pauvre être gisant, sans défense au milieu des rocailles .
La femme descendit dans le lit de la rivière afin de tenter de protéger son ami de leurs lances meurtrières . Les chasseurs retournèrent alors leurs armes contre elle, et se lancèrent à sa poursuite sur le chemin escarpé que formait le lit nu de la rivière. Elle fuyait, courant aussi vite qu'elle pouvait, hurlant tant il lui était douloureux d'abandonner son ami à une mort certaine.

L'histoire raconte qu'elle fini par échapper à ses poursuivants en grimpant le long d'une colonne de pierre. Une étrange stalactite, surgi de nul-part qui menait à une grotte aérienne. Cette antre inattendue, lui offrait un passage...L'histoire ne nous dis pas ou menait ce passage.

histoire inspirée d'un rêve

lundi 6 septembre 2010

Goûter ...



Un envie s'impose.
Tu te poses là.


Et tu deviens.
Tu deviens : Presque.
Tu deviens : arbre d'en-vie,

Arrimée à ton lit de lierre.
Liée aux frissons qui s'oublient, aux caresses déliées d'une brise légère.
Sensible,
à fleur de limbe, aspirant la lumière à l'ombre de mutines heures.
Le vent comme un soupir, de tes branches de Presque effeuillent les envies.

Tes racines se dénouent.
Tu te lèves.
Tu te lèves et tu marches Presque.
Presque, nue tu marches vers...

Ton regard ,

Ton regard plonge Presque.
Ton regard plonge vers...


Tes sens en immersion,
Tes sens respirent Presque,

Alors ?

Alors,
Quand le corps de la vie exhalent ses saveurs.
Quand la vie se fait courbes et les rondeurs exquises.
Quand ses couleurs chantent comme un écho gourmand au ramage sucré.
Quand elle joue de ses voiles aux tessitures multiples.

Alors, fermes les yeux.
Fermes les yeux, respires.
Respires, Presque.

Sens-tu ?
Sens-tu qu'en son arôme, l'été, la terre, se mêlent ?

Sens-tu, l'en-vie ?

Alors?


Alors,
Croques.
Croques Presque .


mardi 24 août 2010

La chasse aux mots

Depuis quelques jours mes doigts me démangent, mes phalanges rouillés grincent d'ennui, et mes ongles trépignent d'impatience : « pfff...Ces vacances s'éternisent... »
-Moi : « Oui, oui, oui, je vous comprends, mais voyez vous, j'ai un sérieux problème, j'ai égaré mon sac de mots. »
- Mes doigts : « Comment ? »
- Moi : « Oui,vous avez bien entendu, j'ai perdu mes mots ! Ce sont des choses qui arrivent ! »

Alors, je me suis mise à la recherche de mes mots, j'ai cru un moment qu'ils étaient simplement perchés sur le bout de ma langue. Il peut arriver parfois de retourner toute la maison du réfrigérateur au placard à chaussures à la recherche d'un sac de mots et s'apercevoir au final que les mots étaient simplement là, sous notre nez, collés au bout de la langue.
Mais là, j'ai bien regardé partout, dessus, dessous, dedans, dehors, rien au bout de ma langue, rien de rien, pas même une ébauche rime.
Nullement découragée, j'ai poursuivi ma quête, je me suis lancée sur leurs traces...



Pas facile, ils étaient partis dans tout les sens, brouillant les pistes, dansant des rondes calligraphiques colorées, se plaisant à raturer des pages entières. J'ai pisté leurs empreintes jusqu'au fleuve encre noir en suivant un chemin crayonné de mots bleus . Je me suis arrêté là, au croisement, près d'un vieux pont de bois vermoulu. J'ai observé longuement le sol, quelque chose c'était produit ici : la terre semblait noircie, il flottait une âcre odeur de brulé, des poussières de cendre me piquaient les yeux et m'enserraient la gorge. C'est ici que les mots semblaient avoir volés en éclat . Et Le Vent me souffla à l'oreille qu'il en avait semé en des lieux à la ronde :

Sur la plage, où des mots salés se seraient nichés au creux de vagues d'émotions.


Dans les nuages où des mots cotons, en quête de douceur, auraient trouvé refuge.


Et même jusqu'au fond de la forêt où des mots qui n'étaient plus que l'ombre d'eux même, se seraient laissé prendre dans la toile d'une sombre dame araignée.



Mais il ne me dit rien de mon étoile secrète. J'avais espéré que dans le souffle de cette explosion un de mes mots l'aurait approché ne serait-ce que d'un cil. Mais qu'est-ce qu'un mot lorsqu'on a la lumière.

Je finis par tomber, épuisée, mais apaisée. Cette course, était enfin terminée. J'avais perdu tous mes mots, et mon inspiration envolée, je ne savais plus comment nourrir ce blog .

Il me restait une dernière carte, un joker : Minouch
Minouch est mon intrépide chatte-guerrière-amazone qui a suivi un entrainement très pointu en matière de chasse aux mots comme l'atteste la photo suivante :


Vous vous dites probablement : « Pfffff, cette chatte ne chasse pas, elle dort... »

Et vous avez raison ! : Elle dort ... 
Mais surtout,elle rêve...
Elle rêve, et au pays des rêves de Minouch, les mots n'existent pas.
Ses muses sont essences de mots qui n'ont pas encore pris corps.
Fluides et légères, elles vous enveloppent, vous pénètrent et vous caressent la pointe de l'âme.
(Cela explique pourquoi les chats passent autant de temps à dormir, et pourquoi ils sont dotés d'une si grande sensualité …)

Et Minouch m'a murmuré du bout de sa moustache :
« Ne perds pas ton temps à chercher ton sac de mots.
Ne perds pas ton temps à pleurer tes rêves perdus.
L'enfant qui ne voit jamais le jour ne meurt pas.
Pourquoi regretter une finalité qui rime avec finitude ?
Poses toi.
Vois comme tes rêves perdus nourrissent le silence.
Poses toi.
Ne sens tu pas déjà poindre en ton cœur les germes de l'Amour ?
Poses toi.
Entends tu qu'en le ciel délavé par tes larmes, tinte la mélodie du rire des enfants ? »