mardi 12 octobre 2010

2 Zèbres regardent dans le même sens



Ta voix au bout du fil, suspendue au silence,
et ce temps qui n'est plus...

Les mots ôtent leurs vestes.
Ne reste que le geste,
pour nourrir nos dires.

Et les mots nus se posent sur le désir flottant.
A nos lèvres s'impose la langue des amant(e)s.

Nos regards se troublent, esseulés et perdus.
Nos peaux vibrent, se frôlent affolées, éperdues.

Rien n'existe,
que l' extrême attraction de deux êtres qui se disent.

Fragiles corps d'argiles, qu'une prose lascive
grave d'histoires tactiles, de rondeurs cursives,
parcourant nos coursives, nos creux et nos dérives.

Nos âmes, en corps liées, s'élisent, se lisent, s'enlisent
dans la morsure sauvage d'une danse sans age.
Pour sans fin se rejoindre entre lettres mêlées,
au source des langages.


Le temps n'est plus.
La trace est là.