lundi 28 décembre 2009

Le petit chaperon rouge


Il était une fois,
Rendue au fond des bois,
Un p'tit chaperon rouge,

S'en allait chez mère grand,
Bondissant et courant,
Les p' tit chats seront rouges,

Pour nourrir ses rêves,
Elle dépose ses lèvres,
Sur des papillons rouges,

Elle croise en chemin,
Le loup qui tend la main,
Au p' tit chaperon rouge,

Comme elle avait grand faim,
Elle croque le  gredin,
Arrosé de vin rouge,

Arrive le chasseur,
Qui veut tuer ses peurs,
Mais ses sœurs y voient rouge.

Il a lové grand-mère,
Dedans la cheminé,
Sous le feu d'onde rouge,

Sont nés trois p' tits cochons,
Suspendus au plafond,
Ils sont mignons, mais bougent,

Enferme le chat, la sœur,
La grand-mère et ses peurs,
Au placard en carouge,

Décroche les p' tits frères,
Au vent les montgolfières,
Et volent les rêves rouges.

samedi 5 décembre 2009

Les mots ne savent dirent


Je veux mourir d'écrire,
pour graver sur tes terres, en langues éphémères,
des courbes insatiables, des rondes intarissables.

Je veux mourir d'écrire,
pour qu'ourlent tes rivières en lenteurs exquises;
Qu’émergent les mots nus que le silence brise.

Je veux mourir d'écrire,
Pour que les papillons, se dressent sur leurs ailes,
Et butinent les fleurs parfumant tes collines.

Je veux mourir d'écrire,
Pour danser dans l'onde sombre inondée de tes brumes,
Déroulant le ruban de vagues infinies.

Je veux mourir d'écrire,
pour vibrer et pour fondre dans le feu du tonnerre
là ou tes cris résonnent, sur le champs des tambours.

Je vais mourir d'écrire,
car les mots ne savent dire...

vendredi 6 novembre 2009

Racine


Lors de mes voyages oniriques, il m'arrive assez fréquemment , de visiter la demeure de mes grands parents paternels ou tout du moins ses alentours.
Je la retrouve telle que dans mon enfance, plantée d' oliviers aux branches tortueuses, tapissée de larges étendues foisonnantes et colorées, exhalant milles parfums, des bouquets de romarin, de thym, de lavande, et des champs de blé encore vert. Au lointain sur les collines serpentent quelques sarments de vignes entre les vagues de garrigue.
Je me sens légère, ivre de liberté, vivante , vibrante, d'une insouciance proche de celle de l'enfance, courant à travers champs, volant au dessus des vignes, grimpant aux branches des arbres , virevoltant de l'une à l'autre.
Et je sens, qu'en ces lieux, ce trouve une chose extrêmement importante, mais je ne saurais la définir, je ne saurais la nommer, je ne saurais la toucher, et je ne la cherche pas. Non, ce n'est pas le genre de trésor que l'on cherche, je ne le crois pas, je crois que ce serait plutôt un trésor oublié que l'on retrouve par hasard au fond d'un jardin, et qui ferait resurgir milles souvenirs merveilleux, milles sensations enfouies, un trésor d'une valeur inestimable, mais insaisissable, mais cela n'est qu'une impression...
Lors de ma dernière excursion en ces lieux, alors que j'étais dans la petite cours devant la maison, prêt à franchir la grille afin de voler vers le jardin , j' aperçu une femme à terre (moi ). Cette femme était assoupie, évanouie, deux personnes se trouvaient auprès d'elle, et lui parlaient, plaisantant sur le fait qu'elle dorme. Il s'agissait probablement de personnes de sa famille mais j'ai eu du mal à les identifier, des femmes peut-être , je n'en suis pas sur. Elles ne me voyaient pas. Mais le chien, qui se trouvait là, lui me sentait, et lorsque que je m'approchais, il grognait....
J'ai beaucoup de mal à « palper » ce rêve, il y a quelque chose je ne saisi pas, je n’arrive pas à mettre la main dessus, aussi chaque fois que je vais chez mes parents, je retourne vers cette maison où vivaient mes grands parents ', et j'ai beaucoup de plaisir a m'imprégner de cet environnement, à chaque fois je ressens cette grande liberté et ce bien être mais il y a toujours ce je ne sais quoi qui m'échappe...

vendredi 23 octobre 2009

Chandelle


Photo trouvée ici

Sa flamme se consume,
Se fond en ses couleurs,
Émane une chaleur,
Un parfum, une odeur
Qui embaume mon cœur,
Je la regarde danser,
Sous le feu elle ondule,
Mais je n'ose la frôler,
De peur qu'elle ne me brûle,
Pourtant elle me fascine,
Tant sa lumière est belle,
Elle joue avec mes nuits,
Elle éclaire mes rêves,
Je m'endors apaisée,
Bercée par sa douceur,
Quand l'éphémère lueur,
Se dissout, s'évapore,
En essence d'aurore...

mercredi 21 octobre 2009

Sourire

Sourire en coin (Montpellier)



Savoir du bout des lèvres,

Ouvrir cet espace;

Unissant les regards aux,

Rivages de l'âme,

Illuminer l'instant,

Reflet de l'uni- vers

Et devenir présence...


mardi 20 octobre 2009

Frisson celeste


Lorsque l'amour émerge,
Et défroisse ses ailes,
Effleurant de sa plume,
La céleste peau bleu,
Alors le ciel frissonne,
et dessine en l'azur,
une trace poudreuse.

vendredi 16 octobre 2009

La fée des jardins



 
C'était un frais matin d'été,
Je flânais en bord de chemin,
Parmi les fleurs j'ai trouvé,
Une jolie fée des jardins,
Elle dansait dans l'herbe humide,
Insouciante, les pieds nus,
Dans l'azur d'un regard timide,
Elle me confia l' air ingénu,
Le secret du bonheur des fées...
«j'aime sentir l'herbe sous mes pieds»
Cette petite était sensée,
Et sans doute, un peu magicienne.
Alors je me suis déchaussée,
Curieuse de gouter aux merveilles,
De la fraicheur de l'herbe tendre,
J'ai mis dans mes pieds mes oreilles,
Et dans un souffle, j'ai pu entendre,
Les grands mystères de l'uni-vert

dimanche 11 octobre 2009

Le temps des rondes heures


Je me souviens,
Le temps des courbes, des rondeurs,
Je me souviens,
Je vibrais aux battements de ton cœur,
Je me souviens,
Tes  pieds tapaient au tambour de mon ventre,
Je me souviens,
L'attente, en spasmes silencieux,


Ceux,
De l'instant, la rencontre à venir,
L'avenir,
D'une  graine d'homme, d'une mère en devenir,
Ouvrir,
Là ou se crée l'espace  infini et nouveau,
Sceau,
D'un lien qui se noue, s'engramme, peau à peau,
Présence,
D'un petit être tiède blotti contre mon sein,
L'humain,
Que l'amour déroule en le creux de ses mains.


Je me souviens,
D' hier, et c'est déjà demain...

mercredi 30 septembre 2009

Graine d'âme


Graine d'âme,
Puise en son ventre,
L'essence de ses germes,
L'un et l'autre prospèrent,
De l'endroit à l'envers,
De l'envers à l'endroit.
L'un verse dans l'un,
L'un verse de l'autre.


Graine d'amertume,
Esquisses d'abysse,
Ses racines s'étendent,
En bulbes d'ombilic,
Tubules labyrinthiques,
S'enfoncent en profondeur,
Dans l'ombre de la matière,
Puisant dans l'ancestral,
La substance première.


Graine d'amour,
Amorce d'ascension,
Vers l'illumination.

Des bourgeons nouveaux nés,
Aux ramures déployées,
La verdure se répand,
En réseaux captateurs,
De célestes lueurs.
Le feuillage irradié,
Elabore en son onde,
L'esprit souffle du monde.

mardi 15 septembre 2009

A l'ombre


A l'ombre de ses cils,
J'ai croisé son regard.
Son velours envoutant,
A caressé mon âme.


Le temps vole suspendu,
Au fil de cet instant,
Où l'obscur se fond,
Dans le lit des tourments.


Surgit une pulsion,
De se laisser glisser,
Dans l'antre salvatrice,
De cette froide amie.


Quand du fond de mon ventre,
Du bouillon de ma chair,
Jaillit en fulgurance,
Une instance contraire.


La source chaleureuse,
Stimulante et légère,
Verse là ou l'ombre doute,
Son apaisante lumière.


Figé dans l'immobile,
Mon corps sur la balance,
S'ébranle dans l'oscillance,
D'un pendule pantomime.


Lorsque mes yeux se closent,
Tournés vers l'intérieur,
Afin de distiller,
Du fluide l'essence primale,


C'est pour m'apercevoir,
Au travers du miroir,
Que dans cette alchimie,
La belle à disparue...

dimanche 13 septembre 2009

La danseuse


Libre dans ses élans,
Libre dans sa tête,
Mais néanmoins captive,
Du rythme et du tempo.
Ses sens s'évaporent, en  perles symphoniques.


La mélodie suave, ondoyante et légère,
Déverse sur son esprit ses notes enivrantes,
Sans détour l'onde  pénètre insidieusement sa peau,
Mêlant le fluide sonore  à sa chair frémissante,
Son corps bientôt s'émeut, et entre dans la mouvance,
Porté par l'émergeance d'une force instinctuelle.
Ses gestes se délient, s'accordent à l'instant-ciel,
Dessinent dans l'espace des graphismes corporels.
A l'encre de son âme, a l'encre de son cœur,
Elle trace des arabesques obscures et lumineuses.


Soudain elle n'est plus.
Soudain elle devient tout.
Comme  une nuée d'étoiles son essence virevolte,
Goûtant l'infinitude vibrante de l'univers.

*source image : internet

lundi 7 septembre 2009

Lien


Lecture silencieuse par les sens et l'esprit
Insaisissable instant et pourtant si tangible
En phase dans la phrase et dans la substance
Nouer dans l'invisible d'indicibles tissages