vendredi 2 décembre 2011

Silence



*
c'est dans l'absence de mot que l'on goûte l'essentiel
*

Parfois les mots ne viennent plus,
non qu'ils ne soient plus,
simplement,
ils réclament
l'intimité d'un  silence.
dans le silence l'on peut sentir,
traverser les portes du vide,
sans se heurter aux reflets des miroirs.
le silence est poreux,
dans le silence je suis poreux
il me nourrit, je le nourris,
je ne sais pas si c'est lui,
je ne sais pas si c'est moi.
*
Dans le silence nous ne sommes qu'un,
Dans le silence  je meurs chaque jour.

*
le silence,
est partout,
*
partout
où l'on s'oublie.
*
par tout,
on s'oublie
et le silence nous révèle


samedi 26 novembre 2011

La vallée aux montagnes d'or

Rêve de cette nuit :

Je marche  avec des compagnons,  vers la ligne d’horizon. Le groupe est guidé par un homme aux cheveux long. 

image  http://poderosa.uniterre.com/
Puis, dans l’élan de ma marche je quitte le groupe et je bifurque et je me dirige seule, sur un chemin de rocaille, qui mène a une montagne ou vit un Basilic (je dis basilic, car il a l’aspect d’un basilic, tel qu'on le vois dans "Harry Potter" et la chambre des secrets, mais le mot qui m’est venu a l’esprit au réveil pour  nommer est Salamandre). Cette montagne semble faite de Roche et de Sel. 
Je sais que je dois affronter seule le « Monstre » qui vit a l’intérieur et je sais que ce n’est pas sans danger. L’homme me regarde en souriant bienveillant et semble me dire du regard, qu’il comprend que je veuille aller sur cette route, puisque elle fait aussi parti de mon chemin, elle fait aussi parti de mon être. Mais mon chemin aujourd’hui est d’avancer avec le groupe, de continuer d’avancer tout droit vers l’horizon. 




Cette route est beaucoup plus agréable, de vertes vallées, de la compagnie aussi. Je choisi donc de poursuivre tout droit  et alors que j’avance, dans le même temps, je m’élève, je m’élève vers les plus hautes branches d’un arbre immense, 

image :ariagaphotos
je m’élève mais je suis toujours en chemin. Et alors que je monte, je commence a chanter, une seule note, une seule voix, mais qui s’élargie et qui gagne en puissance lorsque je me rapproche des plus hautes  branches  de l’arbre qui semblent toucher le ciel. Je redescends ensuite pour rejoindre le groupe, toujours en volant. alors que je me rapproche du sol, au ras de l’eau, j’aperçois dans l'eau des tortues . 

image : http://www.dinosoria.com/tortue_mer.htm

Et j’entends « infini féminité ». Et nous regardons émerveillé ces tortues comme un magnifique présage, nous sommes sur la bonne route, nous apercevons au loin notre point d’arrivé une chaine de montagnes baignées d’or orangé.




mardi 22 novembre 2011

Qui va piano va sano


L'important n'est pas d'aller vite,

 L'important n'est pas d'aller loin,


 L'important est de se trouver en chemin.

lundi 21 novembre 2011

Lacher



Mieux que de ne rien attendre,
Il faut s'attendre a tout !
Sans rien attendre en particulier.
Lâcher tout
ouvrir grand les fenêtres,
Et s'ouvrir à tout les possibles !

jeudi 17 novembre 2011

Merci


Petit matin se pose,
Le soleil se prose,
La vie étend ses ailes,
Et mon cœur s’élargit,
De voir et reconnaitre ce qui lui fait plaisir,
Le parfum du miel et du thé à la menthe,
La douceur orangée naissant sur l'horizon
la plénitude du matin lorsqu’il se déploie comme un sourire à la vie …
*
La vie c'est au petit matin que l'on la cueille,
c'est au petit matin que l'on l’accueille
*

jeudi 27 octobre 2011

Centre


 Tout oublier,
pour mieux se souvenir
*
l'essentiel est ici
*
les yeux fermés
*
 ouvert.
*
 plus de grillage


*

le ciel à l’intérieur


*
Trace de sel au cœur du temps
*




vendredi 21 octobre 2011

Passagères



 Que nos visions sont passagères...
Elles nous traversent de part en part.
*
L'âme se roule.
*
La vague déroule ses fils.
*
 Et nos pensées s’effilent.
*
Et le sable du temps tisse l' humide et le vent.
*
De nos rêves endormis,
reste la trace mousseuse,
l'écume des jours blancs,
et le goût du sel sur les lèvres.
*

lundi 17 octobre 2011

Le Soleil mort



Un jour,
alors que je marchais dans le rouge de l’automne,
goûtant de mes oreilles le bleu vif du ciel,
j’ai entendu un soleil mort.
Sa voix d’or vibrait, dansait sur le silence…
Je me suis surprise à sourire.
Il était beau ce soleil mort,
il était plein de vie…
*
Alors je me suis demandée :
Qu’est-ce qui rayonne dans ce soleil ?
Il est sec, il est mort, pourtant son chant résonne.
Frisson au chœur du ciel,
il embaume l’atmosphère.
Et des milliers d’abeilles par l’odeur attirées butinent son corps de miel.
*
Puis j’ai réalisé…
Le chant ne venait
ni du rouge des feuilles,
ni de l’azur en deuil.
Le chant venait d'ailleurs...
La vie avait planté un soleil dans mon cœur !

lundi 3 octobre 2011

L'amour


Il n’y a rien à apprendre,
Il n’y a rien à comprendre,
Il y a juste à entendre

Il n’y a rien à prendre,
Il n’y a rien à attendre,
Il y a juste à tendre

Il n’y a rien à avoir,
Il n’y a rien à savoir,
Il y a juste à voir.

Il n’y a rien a connaître,
Il n’y a pas a naître,
Il y a juste a être.

Il n’y a rien a perdre,
Il n’y a rien à gagner,
Il y a juste à aimer.

L’amour est simple,
dépouillé
Un cœur qui aime,
Avance sans peurs,

*

jeudi 29 septembre 2011

Le rêve de la plume bleue

Parmi mes Rêves, ils en a qui me font du bien lorsque je m'en imprègne, celui ci, qui date de mars 2009 fait parti de cette catégorie.




J’arrive dans un village, où plutôt un camps. Nous sommes tout un groupe. Et nous sommes accueilli par un autre groupe de personnes en blouse blanche, des médecins. Il y en a de tous les genres homme/femme, de toutes les tailles, de tous les métiers, etc... Nous avons des épreuves à passer. La première épreuve consiste à courir sur un terrain d’athlétisme circulaire. Je ne suis pas très rapide, et je me fais doubler… Mais Dora,(Dora, l'exploratrice pour ceux qui connaisse le dessin animé) interrompe la course au bout d’un moment. Je n’ai fait qu’un seul tour alors que d’autres en on fait 2. Mais cela n’est pas important dit la petite fille, ce n’est pas la rapidité qui est importante... Nous passons aux épreuves suivantes (c’est un peu vague je n’ai pas noté le rêve a l’époque), c’est une sorte de chasse au trésor et nous avons plusieurs éléments à trouver, nous creusons faisons des découvertes, (c’est une recherche collaborative), la plupart de ses recherches se font en extérieur par exemple dans la terre à creuser. Nous devons également chercher une plume bleue dans un endroit couvert, cet endroit est supervisé par un médecin « prêtre ». Il y a plusieurs vitrines avec des objets exposés. Je regarde le sol et je vois la terre se détremper d’eau, alors je me dis que pour trouver la plume bleue, il faut pleurer. Alors je pleure et la plume bleue apparaît derrière une vitre, mais la chasse au trésor n’est pas terminée, cette plume est en rapport avec un objet qui se trouve dans un endroit qui appartient à tous et a chacun, un château féerique (qui ressemble à celui de fantasia dans l’histoire sans fin) ?





S'ouvrir


Passer d'une marche solitaire à une marche solidaire

dimanche 25 septembre 2011

Sous le pas du marcheur...




Sous le pas du marcheur bruissent les mots d'hier, des mots épiques, des mots qui piquent parfois. Des mots très haut perchés issus de branches élevées. Leur chute est un silence. Ils s'écrasent au sol, comme un mort sur son lit. Entre les feuilles roussies, à l'abri de leurs bogues, ils poursuivent leur histoires ….
 *



Les mots un peu fêlés ouvrent un œil distrait mais néanmoins curieux.

 



 Les mots écartelés, explosent à la lumière, dévoilant sans pudeur 
le brillant de leur peau . 

*



D'autres mots, complètement nus, fondent dans la douceur d'un amour infini,
confiant leurs âme charnue, au terreau de la mère. 

*

*dernière image empruntée chez la fourmi  : http://aufildelaviecejour.blogspot.com/

samedi 24 septembre 2011

Accepter


Accepter n'est pas se résigner,
Accepter c'est accueillir.
Ainsi s'accepter c'est accueillir en son coeur toutes les parties de soi,
avec amour,
comme l'on prend un enfant dans ses bras,
Sentir notre regard se transformer,
Sentir l'amour grandir,
nous envelopper
puis diffuser de l’intérieur vers l’extérieur,
de l’extérieur vers l’intérieur,
dans l'amour nous somme un

mercredi 21 septembre 2011

mardi 6 septembre 2011

L'histoire



Une histoire se construit dans le temps. Et c’est dans l’histoire que l’on se construit, c’est dans l’histoire que JE me construis.
Mais dans cette histoire qui me construit, dans cette histoire qui me rêve elle, où suis-je ?
En réalité je vis dans l’instant, en réalité c’est l’instant qui me révèle, lorsque je me pose en présence.
De jour en jour je suis dissemblables. Alors je me construit chaque jour avec un être diffèrent, jusqu’au jour ou je ne me reconnais plus, alors je me détruis.
Puis je me reconstruis, au plus près de ce qui me semble être moi, au plus près de ce qui me semble être révélé de moi même. Et c’est douloureux, ne plus se reconnaître, c’est douloureux cet éternel recommencement, ces changements, ces morts, ces renaissances.
Alors pour en revenir à mon histoire, celle qui me construit, celle qui me révèle au travers ce JE de construction. Cette histoire s’inscrit dans le temps, et le temps m’est compté, le temps m’ apprends à compter, autant qu’a me raconter pour m’inscrire dans le fil du temps.
Ainsi je deviens fils où fille du temps. Avec le fil du temps je construis la trame de mon histoire, et en mêlant mon fil a ceux des autres je construit la trame de l’histoire du genre humain. Mais suis-je cette histoire ? Suis-je cette succession de je qui s’enfilent les uns derrière les autres comme des perles que je tisse pour orner mon ouvrage ?
En réalité je ne me construis pas dans le temps, je me cherche, je me cherche d’instant en instant, persuadée chaque jour d’être au plus près de moi. Je me cherche dans le temps.
Mais cette course est infructueuse. L’on ne peut pas se trouver dans le temps, puisque l’on vit dans l’instant.
Le temps simplement est là pour nous aider à construire une histoire, à construire notre rêve.
Mais pour être soi, l’on doit se détacher de l’histoire et simplement vivre l’instant.

Je m’inscris dans l’histoire,
Je m’inscris dans  le temps,
Je m’attache à un JE,
Je me délie d’un autre.
Mais Elle,
Elle est intemporelle,
Elle est libre,
Alors elle laisse le JE a ses Jeux,
Et VIT pleinement l’instant…

mercredi 31 août 2011

Eternel présent



Tu marches et se pose sur tes mots le chant des oiseaux,
Tu marches et se pose sur tes peurs le chant de ton cœur.
*
tu marches et tu sens,
tu marches et tu sais,
tu marches et tu es,
*
L'instant grandi en toi
Vivant
Ni d'hier,ni de demain,
tu es l'éternel présent.


dimanche 28 août 2011

Laisser


Dire,
Laisser dire.
*
Pas à pas,
Faire,
Laisser faire.
*
Corps accord,
Sans lacet,
se laisser.
*
Chœur à cœur,
L'amour chante l'essentiel,
Les vies dansent.

jeudi 4 août 2011

Vivant


L'amour dessine sur tes lèvres un sourire,
une porte,
reflet d'un regard intérieur.
Cette lumière vibre en toi,
un soleil se pose,
aimant,
au creux de tes mains offertes.
Ton corps,
tapis dans les couleurs
d'un jardin peau-éthique,
baigne dans une douce torpeur.
Tes membres d'argile ,
se déroulent,
Un
à
Un.
Un Souffle instille en toi,
La VIE.
Ton corps est habité.
Empli de tout,
Empli de toi,
Ton être se fond en l' essentiel.
L' amour en toi est infini fait corps
tu réalises,
tu es là,
tu es partout,
tu es vivant.

jeudi 28 juillet 2011

Oiseau

Photo M C
Ce matin,
Alors que j'étais là seule posée derrière mon clavier, occupée a trier mes pensées et me sentant bien seule dans un bureau perdu au beau milieu d'un couloir désert...
Puisque la rafale  des vacances d’été en quelques jours avait emporté tout mes collègues de travail...vers d’autres paysages que ceux  des montagnes de dossiers et du cliquetis des claviers. J'avais ouvert la fenêtre pour respirer un peu  d’air, de soleil et du chant des oiseaux…


  
Quelle a été ma surprise de recevoir une joyeuse visite, un petit être ailé passé par la fenêtre, un moineau venu me rendre visite a fait le tour de la pièce, puis est ressorti aussitôt, je l’ai suivi du regard, j’ai été jusqu'à la fenêtre, il c’est posé juste en face de moi sur une barrière semblant me dire mais que fais tu là ? viens avec moi, le ciel est bleu, le soleil brille, c’est aujourd’hui qu’il te faut vivre et la nature est là ; la nature c’est moi, la nature c’est toi.
Alors ce petit oiseau, ce petit ami qui c’est posé comme un rayon de vie sur un matin joyeux, je l’ai suivi quelques instants, je me suis moi aussi posée au milieu des arbres souriants, le temps d’une pause…
Et je me suis dis :
patience, demain soir les vacances…
patience, mais n’oublie pas aussi, la vie c’est aujourd’hui .

Alors je prends quelques instants aussi pour écrire et poster cette note…


Araignée



Je me suis assise sous un arbre,  tout près de l’araignée. Un rayon de soleil a transpercé sa toile et j'ai cueillis du regard, avec tendresse, cette présence amie qui croisait  mon chemin. Pourtant cet être vivait dans son monde et je vivais dans le mien...J'ai détourné les yeux un instant pour regarder le ciel. Et lorsque mon regard de nouveau a cherché sa présence, elle avait disparue...Ne restait  de la dame qu'un fragile voile d'argent tendu au dessus d'un  lit de lierre, et le chant des cigales, et le souffle du vent.

Reliance

Photo M C

Chaque être que l'on croise, un oiseau, un humain, un arbre
est un être de reliance,  un relais qui  mène a soi,
une relation n'est jamais finie, toujours en évolution.
un regard n'est jamais figé, toujours en mouvement,
la vie est mouvement,

mardi 26 juillet 2011

Page blanche


Voilà, voilà, j'ai encore les doigts qui me démangent, j'ai les mots qui me chatouillent les phalanges, des mots timides, des mots gribouilles, je crois qu'ils ont la trouille.  Ils tentent quelques inspires, mais expirent sur la page ….blanche.
C'est intimidant une page blanche , c'est un peu comme une piste de danse en début de soirée, il suffis qu'il y en ai un qui se jette dans l'arène et puis tous le monde suit, et voilà que cela bouge  dans tout les sens, dans tout l'essence, c'est insensé tout de même !

Bon aller je me lance... :

hummm, hummm, Une poésie, c'est bien ça une poésie .....
Oui mais la poésie,  la poésie cela ne s'invente pas, la poésie ce sont des mots tendresses qui se glissent aux oreilles du dormeur, ce sont les mots qui t'emportent loin, les mots qui te portent haut .Mais si les mots restent à la porte de tes rêves, s'ils ne franchissent pas le mur du sont et restent suspendus... aux volets de tes lèvres. Que te reste t-il alors  ?
il te reste le souffle, le souffle des mots qui vibrent au cœur, le souffle des mots qui franchissent sans peine les murs de la peur et que le vent portent au delà des rêves, au delà des vies. Ces mots que l'on sèment, le temps  d'un inspire, le temps d'un expire, ces mots par lesquelles nos âmes respirent...

lundi 25 juillet 2011

Clos


Mon regard c'est clos,
Mon regard c'est clos ce matin,
noyé.
Noyée dans les flots de pleurs insensés.
Peur indicible.
Non sens,  
clouée sur mon siège,
devenu dans l'instant autel de mes tourments.
Le temps c'est arrêté.
Et mon cœur fatigué de se battre c'est rompu,
Celle de sang mêlée à celle de larme.
J'ai déposé les armes,
j'ai tout abandonné,
plus rien ne m'appartiens,
ni celui que je porte,
ni celui que je suis,
ainsi les chaines se sont brisées.
Ainsi je suis morte, et plus rien ne m'importe.

samedi 18 juin 2011

Si l'arbre m'était conté



A midi de temps en temps, lorsque le temps est doux, que mon humeur est au vagabondage, plutôt que de me rendre dans la salle bondée de la cantine, je traverse la route à quelque pas de là et je me fais une pause nature. Ce jour là, alors que je longeais la rivière, goutant la tranquillité de l'instant, je me suis posée là en bord de rivière, et j'ai entamé une conversation avec un autochtone, qui m'a conté son histoire...
"Je n'aie pas toujours été un être branchu et feuillu » me dit-il, « il y a bien longtemps, comme toi, je possédais des jambes et des bras..."
"Un jour après une longue marche, je me suis assis là, comme tu le fais aujourd'hui en bord de rivière, détendu et heureux. Alors que je me posais enfin , les pensées, les idées qui peuplaient mon esprit, elles aussi se sont arrêtées, elles se sont contemplés les une les autres, elles ont cessé de se battre, lassées de s'affronter...Et les mots ont surgi, se mêlant à la danse des flots de la rivière. Et les mots ont valsés, les mots rient bon, les mots dits, les mots lestés, les mots a se taire, les mots que rient, les mots d'elle, les mots bile, tout ces mots que l'on tait, ces mots non digérés, que l'on vomit sans cesse dans nos comportements, je les contemplais là, campé au bord de l'eau, je les voyais se verser, se noyer dans l'eau de la rivière. J'ai laissé le flot des dires intérieurs s'écouler sur la berge et s'immerger dans l'eau sombre et je suis resté là, sans mot dire, immobile absorbé par la contemplation muette des pensées inaudibles.
Et les heures, passaient, les jours, les années. Jamais, je ne me lassais de cette paix trouvée. Je sentais bien des fourmis dans mes jambes, mais je ne m'inquiétais pas, cela n'avait rien d'étonnant à force de rester là, statique, que mes jambes me démangent ainsi.
Un jour ne tenant plus j'ai tenté de me gratter et j'ai ressenti une raideur dans mes bras engourdis, pourtant j'étais très sensible au souffle du vent caressant le bout de mes doigts. J'ai alors essayé de me pencher pour regarder mes jambes et j'ai senti une rigidité dans mon cou. Je me suis, alors rendu compte de mon corps était  figé, immobile.  Mon regard perdu dans la coulé des eaux m'avait fait perdre la notion du temps et mon corps c’était  adapté a son nouvel environnement. En osmose avec la nature, des racines ont germées sur mes membres inferieurs, appendices tubulaires creusant l'entre de la terre pour chercher nourriture et  eau. Mon réseau capillaire artériel  et veineux c'est mué en canaux de sève transportant les fluides nourriciers issus de la terre, et de la transformation de l'énergie solaire. Mes membres supérieurs avaient également évolués se divisant en branches et en branchioles, au bout desquelles s'étendaient mes ramures gorgées de chlorophylle. J'étais devenu un être végétal, contemplatif, mon réseau sensitif également avait évolué et libéré du langage, de tout ses mots , et des filtres lexicaux, je pouvais à présent capter sans difficulté le langage de la nature, depuis le murmure du vent, jusqu'au chant des oiseaux en passant par le frémissement de la rosée matinale... "
Perdue dans mes pensées, je ne me lassais pas de l'écouter me conter sa vie depuis sa mutation végétale, et je me pris à rêver qu'un jour je serais arbre...
Puis j'ai senti des fourmis dans mes jambes... Vite !! Se lever, se dégourdir les jambes...et marcher !! Bouger, j'aime trop le mouvement ...
Et puis la pause est finie...