Le
rideau est tombé. Une pluie fine, ténue courbe l'arc du ciel.
Là, le soleil se glisse, entre les gouttes lisses .De ses rayons il tisse les rondeurs de l'eau. Là, les
couleurs vibrent comme une musique céleste et l'eau ne pleure plus. Elle sourit. Et la vie qui
s'oublie nous offre ce sourire. D'autres sourires fleurissent déjà
au pied de l'arc en ciel. Pour que chante la terre, de grandes
gerbes de rire dégringolent sur le sol. La
terre est danse. Elle respire la pluie, elle aspire les couleurs du
temps qui se fondent en elle comme un silence dans le désert.
Pourtant,
au cœur de l'automne, au milieu du bruissement des arbres , entre
chaque frémissement du vent ,l'on entend blêmir des couleurs. Au
milieu des douleurs de l'enfantement du monde , l'on peut voir gémir des couleurs sans pour autant qu'elles ne se meurent. Ces couleurs se
donnent, elles déchirent l'or de leurs manteaux . Dans leurs robes
écarlates, elles se meuvent et se mêlent aux chairs de la terre.
Aux Mères souterraines, aux Mères souveraines elles reviennent. Elles
portent en elles le germe d'une vie nouvelle. Et si l'automne plonge
ainsi ses bras d'or dans le ventre brulant de la terre, c'est pour
mieux accoucher du soleil ...
comme c'est beau ....
RépondreSupprimerBisous d'automne, petite Plume Bleue..