On
n'attrape pas un papillon, c'est le papillon qui tient notre regard
captif et qui le soumet à son vol. Là
absorbé par sa beauté, par la légèreté poudrée de ses ailes, nous oublions notre propre lourdeur, nous devenons aile de papillon,
et ce n'est pas là s’échapper mais advenir à
la légèreté.
Nous
voudrions nous laisser porter par l'aile du papillon, mais lui ne
peut porter que notre regard, jusqu'au plus loin, jusqu'au plus beau
d'une unique respiration. Il
ne sait porter qu'un instant la lumière du soleil .
De même le vent ne sait modeler dans l' herbe que d’éphémères danses. Il n'y a rien a prendre dans tout cela simplement se soumettre à leur beauté. La beauté irradie au travers la limpidité d'un regard qui s'oublie.
De même le vent ne sait modeler dans l' herbe que d’éphémères danses. Il n'y a rien a prendre dans tout cela simplement se soumettre à leur beauté. La beauté irradie au travers la limpidité d'un regard qui s'oublie.
Quelle
merveille que de sentir les mots nous traverser et quelle merveille de les laisser partir... Les
mots ne nous appartiennent pas, pas plus que le vol du papillon, ni
même que la vie. Ces mots nous traversent et parfois nous
bouleversent et c'est là leur beauté, ils sont nos passagers, ils
dessinent sur nos rêves l'éclosion d'un printemps, la chaleur d'un
été , mais aussi la mélancolie d'un automne ou la rudesse d'un
hiver.
On
ne retient pas le vol du papillon, simplement il nous faut le goûter
du bout des lèvres , du bout de nos rêves, là où par transparence se dévoile le parfum du silence, là où de la
musique des mots s’échappe une fragrance qui
porte notre cœur plus haut.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire