lundi 29 novembre 2010

La hauteur du coeur


Ce qui me fait le plus peur, ce n'est pas de tomber. C'est de ne pas être à la hauteur. 
 A la hauteur de quoi ?
Si cette vie est un chemin à prendre. Un chemin où l'on a à apprendre. Un chemin où l'on cueille des fleurs de soi sauvages, qui poussent fragiles et tenaces, sur les terres d'argiles baignées de lumière d'or et de larmes d'azur. Si la vie est un chemin, c'est un chemin où l'on part et où l'on arrive toujours. Tantôt on traverse la vie, tantôt la vie nous traverse, tantôt on monte , tantôt on descend, parfois même on emprunte des chemins de traverse. Sur le chemin de la vie, on reçoit, on s'emplit, puis nos pôles s'inversent, on se renverse, alors on rend, on verse les pleurs, les rires, mais surtout cette essence qui nourrit, qui libère, on verse l'amour. Seul l'amour nous empli lorsque l'on le verse, seul l'amour nous libère lorsque l'on s'y soumet.
Alors qu'est-ce qu'être à la hauteur ?
Ne s'agit-il pas simplement d'être, et d'écouter son cœur ?
Et qu'est-ce que la hauteur du cœur ? 3 millimètres ? 2 mètres 20 ?
Il n'y a pas de cœur plus grand ou plus petit. Il y a seulement des cœurs, des cœurs qui aiment, des cœurs qui souffrent et des cœurs qui oublient.

Rêve blanc


Dehors, dans le matin,
tout est blanc comme tes mains,
comme tes rêves mon enfant.
Cette nuit le ciel d'opale,
a pleuré des étoiles ,
qui font briller tes yeux.
Et ce froid de velours,
sur tes frêles épaules...
j'en frissonne d'amour.


samedi 27 novembre 2010

Ombre et Lumière


Quand tu marches le jour,
ton Ombre t'accompagne.
Quand tu marches la nuit,
ta Lumière te guide.

mardi 23 novembre 2010

La traversée d'Aya


Au petit matin je me réveille en pleine forme. Chic me dis-je, enfin je redeviens matinale. Cela fait quelque temps qu'il faut que je m'arrache durement de mon lit, après avoir de nombreuses fois appuyé son mon réveil ...
je me tourne pour regarder l'heure : 04h04
je veux bien être matinale, mais là, c'est un peu trop tôt pour moi...
je referme alors les yeux, et très vite aspirée par un étrange songe, je tombe dans le noir total. Je me retrouve dans un lieu clos et obscur, secouée dans tout les sens et je ne sais rien de ce qui m'arrive...
Puis je réalise : j'ai basculée, je suis dans la peau d' Aya, cette jeune femme qui dans une note précédente (la femme et le poisson) a vécu une triste histoire avec un poisson. Aya m'a embarquée dans une de ses aventure rocambolesque. Et me voilà confinée dans une hutte pliée en deux, refermée sur elle même, voguant en pleine mer. De l'intérieur je ne vois absolument rien de ce qu'il se passe dehors. Mais un regard extérieur verrait que Aya se trouve sur une mer complétement démontée. Et ballottée par des vagues gigantesque, sa fragile embarcation se trouve mise a rude épreuve.
Et c'est précisément d'une épreuve dont il s'agit.
Dans la tribut d' Aya, il est coutume de faire cette traversée, seul ou à plusieurs.. L'épreuve est simple, il s'agit d'arriver entier sur la plage....
D'ailleurs a quelques centaine de mètre devant elle une autre hutte abrite deux ou trois hommes. Ces hommes ont l'air de bien maitriser leur engin, et Aya, aurait beaucoup a apprendre en les observant. Contrairement à elle qui essaye de résister en agrippant les parois de son engin pour freiner et maitriser le mouvement, ce qui aboutit a casser « l'harmonie » de l'ensemble , eux, adhèrent le plus possible à la vague, la laissent se dérouler jusqu'au bout, et arrivés en haut ilsretombent sans dommage, puis enchainent sur une autre vague, et cela avec une fluidité extraordinaire.
Les hommes arrivent sur la plage en bonne forme, rejoint quelques temps plus tard par Aya épuisée, sa hutte est brisée, mais elle est entière. Et c'est ce qui importe. Elle va pouvoir comme d'autres de sa tribut avant elle planter son arbre sur cette plage....
Elle regarde rêveuse et fière la longue ligne d'arbres bordant la plage symbolisant la réussite de ceux qui ce sont succédé et qui sont allé au bout de cette traversée...

dimanche 21 novembre 2010

L'absence


Mes mots, je veux les offrir au Silence. 
Ce Silence berceau de l'amour. Ce Silence qui verse sur mon cœur, ses ondes chaleureuse. 
Mes larmes, celles que je berce dans le secret de mon âme, ces larmes je les versent pour l'absence. 
L'absence n'est pas le vide. Le vide est emplis de présence. 
L'absence  ne peut jamais être comblée. Elle est illusion,  Mère de toute les attentes, et se nourrit de liens gouvernés par la peur.


La présence est dans l'alliance, l'alliance qui nous joint tous, de liens d'amour et non de peur. Dans l 'alliance, il ne peut y avoir d'absence.

Alors ce que je pleure c'est mon absence. Cette illusion... de n'être pas tout a fait moi, de n'être pas tout à fait là... 

Alors que je SUIS....
Alors que je suis là ... 
là, ensevelie sous le poids d'une armure qui me paralyse.
là, aveuglée par les flots tourmentés de larmes grassement nourries par des liens aliénants. 
là, coupée des liens alliés, des sources intérieures, et des  ponts de lumière.
Je SUIS et je suis là...

Par cette alliance qui nous en-joint,
à descendre nus sur cette terre,
je veux rendre ces larmes à la terre,
et cheminer dans la présence .
Je veux tendre l'âme à la terre, 
et prendre corps en l'espérance.


vendredi 19 novembre 2010

Peau d'âme


-
Lentement je défais,
L'ourlais de ma peau,
Elle ondule elle glisse,
Comme une robe usée,
D'avoir été portée,
Par le regard de l'autre,
Elle tombe à mes pieds,
Soudain me voilà nue,
Je frisonne d'effroi,
Aucune carapace,
Pour couvrir mon espace
Je frissonne de joie,
Enfin je me sens libre,
Ivresse de l'instant
Ou le vent me transperce,
Et m'offre le tourment
D'une ultime caresse,
Enfin je me sens être,
Sous le feu du soleil,
Ou j'ai le cœur qui brule,
De pouvoir tant aimer,
Enfin je me sens naitre,
Au rayon de la lune,
Ou je peux m'abreuver,
De saveurs lactées.
Dessous le pli des mots,
Au filet de la phase,
Se tisse le langage,
Se façonne le voile,
Qui habille mon âme.


mardi 16 novembre 2010

Danse tristesse



J'ai retrouvé une vieille amie, hier. Ce n'est pas qu'elle me manquait, mais l'on a pris quelques habitudes ensemble. De temps en temps, elle passe me voir. Elle aime s'attarder, pour quelques heures, pour quelques jours...Il faut dire que depuis que l'on se fréquente, l'on est devenues proche, trop proche même. Elle se plait à me faire danser. Elle me tient, me retient par une danse ou elle maintient son corps d'ombre plaqué contre mon corps de chair. Elle sait mon cœur un peu las. L'amie n'est pas violente, elle me parle en douceur, de douceurs et de paix. ce qui est violent, ce qui est douleur, c'est de résister, de lutter . Lutter contre la tentation de s'abandonner. Lutter pour tenir , rester là et se dire que ce jeu n'aura pas de fin. Je sais, je sais qu'elle partira, aujourd'hui où demain, lassée de m'enlacer, me laissant à ma vie souriante et légère. Je sais aussi qu'un jour, un jour où je ne l'attendrai pas . Le jour où je me croirai libre enfin, elle reviendra. C'est une vieille amie, une vieille habitude, les plus dures à chasser...

Aujourd'hui je me réveille, je chasse la brume qui voile mon regard. La belle n'est pas loin. Je sent son souffle glacé dans le creux de mon cou. J'ouvre les volets, le soleil est là, ses rayons farceurs me picorent les joues. j'entends son rire, je souris. Plus bas,  juste sous ma fenêtre, pointe une rose, une rose à peine éclose. Des larmes perlent à ses yeux, je suis triste, la beauté me rend triste...



dimanche 14 novembre 2010

Prière au Silence


Ô peuple du silence,
Peuple aux milles regards,
Que voile l'obscure danse,
Où mes pensées s'égarent.
Transforme mes heurts sombres,
Que douceur se dévoile.
Qu'au fil de mon Ombre,
se tissent des étoiles.
Qu'en les yeux de l'oubli,
perlent les eaux d'hier.
Pour qu'aux sources des nuits,
naisse enfin la lumière.


samedi 13 novembre 2010

Bleu

Source image internet

Berceau des larmes d'améthyste,
Lâché aux quatre vents l'
Esprit se pose, dépose,
Un silence.



jeudi 11 novembre 2010

Rouge


Rubis sombre,
Ourlé, en tendre bouche.
Ultime Rouge délie les sens.
Galbes troublants,
Elle goûte.



samedi 6 novembre 2010

L' araignée et le papillon


Endormie sous un olivier.
Au matin je me suis éveillée toute engluée dedans sa toile.
J'ai déchiré ses voiles, agacée.

Tu ne m'effraye point araignée,
mais c'est lassant de ne pouvoir s'assoupir un instant.

Et le papillon ?

Araignée, Papillon, semblables que l'on ne peut confondre !


lundi 1 novembre 2010

Savoir aimer ?

Il y a quelque temps au téléphone avec une amie, l'on parle de l'amour, et je ne sais plus comment cela est venu dans la conversation, savoir aimer je crois. 
Qu'est-ce que savoir aimer?
Je me rappelle un grand silence. Un grand silence qui m'a vraiment retournée, et je ne savais plus, je ne savais pas si je savais aimer. 
C'est quoi aimer ? Est-ce que je n'ai jamais su aimer ? 
Si aimer c'est être là, présent , donner. Est-ce que je sais faire ça moi ?

Apprendre à aimer, à donner cela ne va pas de soi, il faut sortir de soi, voir l'autre, tel qu'il est.
Et parfois cela m'est difficile sortir, soit que je suis bien dedans, à tourner dans mon labyrinthe. Soit que je suis mal dehors, où parfois l'autre me fait mal, où parfois l'autre me fait peur. c'est insupportable alors je fuis, je fuis à l'intérieur, très loin, je fuis à l'extérieur,  loin, très loin de lui, d'eux, de toi,  de moi.
Alors tu vois dans ces moments l'autre je l'aime oui, mais de loin …
Et puis parfois je ne vois que mon reflet dans cet autre alors c'est moi que j'aime à travers lui, parfois l'autre est si près de moi, que je ne le vois même plus.
Pourtant, j'aimerai tant savoir aimer, savoir donner, savoir aimer sans condition aucune.
Alors j'ai demandé la vie. Aide moi, aide moi, je veux apprendre.
Et là, c'est à n'y rien comprendre, la vie a fait un truc bizarre. Tu sais comment est la vie, tu lui demande un truc et puis elle te donne autre chose.
Alors que j'ai demandé d'apprendre à donner, j'ai reçu. J'ai reçu tant et tant, que mon cœur déborde d'amour et que me voilà emplie d'une grande paix,
Alors j'ai beaucoup appris, mais j'ai surtout appris à recevoir....

C'est pas facile de recevoir, il y a recevoir et recevoir, je n'aime pas trop les cadeaux, les compliments, les dons en tout genre, ça me met mal a l'aise, toujours cette peur, peur que cela cache quelque chose, peur que l'autre ne me prive de ma liberté, qu'il ne m'emprisonne, qu'il ne m'empoisonne même par ces dons, en réalité même je rêve, ne rien devoir à personne, pour être libre, faire un maximum de choses seule, mais quel orgueilleuse !
Mais tu vois aussi, en même temps, dans l'attente, non pas dans l'attente de matériel, mais plutôt tu sais quelque chose qui épanche cette immense soif , cette grande faim ce grand vide dans ce ventre tellement remplis d'orgueil, tellement remplis de peur aussi, cette peur de l'autre. Mais si on y réfléchi entre l'orgueil, la peur, enfin tu vois tous ces trucs qui te gonflent et qui te pompent, où est la place de l'amour ?

Enfin tous cela pour dire que , je répète ce que j'ai dis plus haut ,
je demande à la vie de m'apprendre à donner et elle me donne l'opportunité d'apprendre à recevoir. Alors la vie me dit avant d'apprendre à donner, apprends à recevoir, apprends à taire cette peur, cet orgueil, qui te dit n'accepte jamais rien sans donner en échange. ainsi tu sauras toi aussi donner sans rien attendre, aimer sans rien attendre, et faire taire toute ces peurs, peur de perdre, peur du rejet, peur de ne plus être libre.

Être libre c'est aimer et donner avec son cœur et sans compter à qui, quand comment, pourquoi, ton cœur sais mieux que toi, ce que tu sais mais que tu as oublié. Être libre c'est savoir donner sans attente, et recevoir alors que l'on ne l'attend rien, être libre c'est être libre d'aimer.