jeudi 28 avril 2011

Ballade

Cet après midi, je me suis accordée une belle ballade, nu-pied le long de la plage.




Sensations ...
Le sable s'enfonce sous tes pieds, 
L'écume te grignote la peau,
le vent sur ton  visage t'emporte ailleurs,
dans le bruit des vagues, loin, très loin.... 
ici. juste ici...


 

tu respires, ici...
Alors tu marches, tu marches, et plus tu avances, plus tu te poses...  
magique...
De temps en temps tu t'assois et tu écoutes le chant des galets, 
les galets chantent sous les caresses des vagues.



 Là bas tu remets tes chaussures et tu bifurques à droite vers la cathédrale . Tu traverses des champs d'oiseaux , la tête dans les étoiles parce que tout se mélange dans ta tête, toutes ces sensations, ces odeurs, ces musiques...



Tu marches encore, sur le coté tu vois des vignes. Et dans les vignes tu chasses les cailloux, ils sont tellement étranges ces cailloux avec des dessins dessus...


Tu es arrivé à la cathédrale, de vieilles pierres, 12ème siècle. Tu pousses la lourde porte, et là toutes ces pierres qui te racontent leur histoire ,tu peux pas dire c'est trop intime. Il y a un grand escalier, sombre , tu peux pas dire les sensations, c'est trop particulier, c'est fort, tu montes , deux portes : une à gauche, l'autre à droite. Celle de gauche mène vers une salle qui surplombe la nef. Celle de droite mène vers une terrasse.




Te voilà donc sur la terrasse. Qu'est-ce que tu te sens bien sur cette terrasse... tu sors ton appareil pour faire quelque photos des pierres.
Lorsque derrière toi tu entends un bruit étrange, comme des battements d'ailes, tu te tournes et là tu vois un magnifique Paon blanc !!! très prudemment tu t'approches pour le prendre en photo... 

L'animal n'est pas du tout sauvage il se promène tranquillement tout autour du muret, il te regarde, et pose, de face de profil , et de temps en temps pousse des cris étranges. 

 
Et là tu réalises combien ce que tu vis est magique. Ce lieu, ces pierres, cette atmosphère et cet animal qui se pose près de toi sur cette terrasse où tu te sens si bien.

* Cathédrale de Villeneuve les Maguelones (34)

mercredi 27 avril 2011

Le souffle d'une fleur




Comme un ciel se pose sur le chant des oiseaux. Dans un regard vivant, le souffle d'une fleur fait frissonner ton cœur comme le vent de l'amour picore le velours de ta peau. Juste frôlée. L'amour comme une caresse sur tes paupières closes se fait l'aube d'un jour encore timide, pourtant ce simple voile ôté donne à pressentir l'évidence, la beauté nue de la vie. Rien ne vaut que l'on n'oublie l'essentiel, et pourtant chaque jour il faut lutter pour ne pas laisser ternir ce regard, pour ne pas le laisser s'atrophier et mourir...

mardi 19 avril 2011

Juste une ombre



Le phénomène n'a d'abord touché que quelques champs, subitement devenus arides. Les fermiers ont quittés leurs terres et se sont installés plus loin... Puis des plaines entières se sont vidées de leurs substances, et des villages complets se sont déplacés. 
Sur ces terres plus rien ne poussait, ni fleur, ni herbe ,ni arbre. Sur ces terres les semences séchaient, et les hommes s'ils ne voulaient pas mourir de faim étaient contraint de fuir... On a alors parlé d'une maladie mystérieuse de la terre, une maladie inconnue qui la rongeait et qui se propageait, lentement, des plaines vers les sommets.... une maladie que rien ne semblait arrêter. .. Des peuples entiers en errance, migraient de terre en terre, marchant vers des contrées plus vertes, vers des sommets qui sauraient les nourrir... Et sur les chemins du monde, l'on voyait passer des colonies entières, des caravanes, des pauvres gens qui transportaient tout leurs biens sur leurs dos . Car dans ce monde les êtres se déplaçaient à pied, et pour les plus riches à cheval.....
C'est dans ce monde que vivait Aya, et elle aussi était en perpétuelle errance, poussée à migrer par cette maladie mystérieuse de la Terre. Elle vivait avec les membres de son clan, dans une maison de pierre un peu rustre.
Ce matin là, alors qu'elle dormait, elle entendit quelqu'un venir, et frapper la porte en criant : « Attention, il arrive !» . Elle se réveilla en sursaut,.L'homme était de retour, et comme toujours, c'est un membre de son clan qui l'avait averti de sa venue... Cet homme elle le connaissais sans le connaître, elle savait simplement qu'elle devait le fuir. Elle le savait parce que cela faisait des années que les membres de son clan la protégeaient de lui... Elle savait aussi que quoi qu'elle fasse, il lui était impossible de lui échapper... Cet homme avait déjà vécu tout ce qu'elle avait vécu hier et tout ce qu'elle vivrait demain. Il connaissait sa destination avant même qu'elle ne lui ait effleuré l'esprit et n'avait aucun mal à la pister...Voilà pourquoi depuis des années, elle déménageait de lieu en lieu, pour échapper à cette maladie mystérieuse de la terre comme tout en chacun et pour échapper à cet homme dont elle ne connaissait même pas le visage...
Ce jour là pourtant, elle se posa la question : "Qu'est-ce que je fuis ?"
Je ne connais rien de cet homme, je n'ai jamais pu juger par moi même du danger qu'il représente. Ma fuite est basée sur les dires, les peurs de mes proches... qui veulent me protéger...mais me protéger de quoi au juste ???
Alors ce jour, Aya décida d'en savoir un peu plus sur cet homme, de ne plus fuir sans s'être forgé sa propre opinion... elle décida de rester … pour voir....
Ce jour là, elle pu l'apercevoir au loin. Il se tenait debout sous un arbre, au sommet d'une verte colline. Il semblait regarder dans sa direction, mais elle eut du mal à discerner son visage, c'était juste une ombre...

Histoire inspirée d'un rêve datant de quelques années

dimanche 17 avril 2011

Ronde de lune


Parfois quand la lune devient ronde,
Mes griffes se tendent sous ma peau,
et mon poil se dresse sur mon dos.
Alors me viennent de drôles d’idées :
Courir à en perdre haleine.
Fuir tous ces liens, toutes ces chaînes.
Goûter la terre dessous mes pieds,
Braver la pluie et la tempête,
Puis lever la tête vers le ciel,
Et hurler plus fort que le vent.
Bientôt la lune sera pleine…
Et plutôt qu’aboyer ma prière,
Je vous propose ces quelques vers …
*
Fleur de nuit,
Je trace la courbe de mes humeurs dans l’onde trouble de tes rondeurs,
*
Fille de brume,
Je capte tes saveurs lactées, au reflux des nocturnes heures,
*
Lumière d’ombre,
Mes peurs se fondent dans l’instant où émergent tes premières lueurs,
*
Troublante amie,
  L’ivresse se mêle à la douceur, dans le flot salé de mes rires…


 

jeudi 14 avril 2011

Ce matin sous ma fenêtre



Sous ma fenêtre, ce matin,
Le soleil rit comme une rose,
son cœur pétale s'est ouvert,
comme offrande au jour qui ose.


mardi 5 avril 2011

L'enfant au regard d'or


Dans les rues de Betioky,
l'enfant au regard d'or,
le cœur au bord des larmes,
t' offre l'eau de l'amour.
Des étoiles flottent encore
au velours de son âme.
Ses longs cils humides,
bordent de sages pensées.
Il a vécu mille vies
et porte encore en lui
cette grande innocence.
Et lorsque ton âme baigne
dans l'eau pure de ses yeux,
tu sais ce qu'aucun mot
ne saurait mieux te dire :
L'amour est le chemin.


Poème dédié à la toute jeune association "Enfants de Betioky", cette association a pour but de soutenir l'enfance dans la région de Betioky (Madagascar).