jeudi 14 octobre 2010

Mouvement



L'être d'hier et d'aujourd'hui,
le même, 
si dissemblables,
L'un remplace l'autre, 
l'autre efface l'un.
Et toi tu cherches,
ce qui ne bouge,
ni dedans, ni dehors.

mardi 12 octobre 2010

2 Zèbres regardent dans le même sens



Ta voix au bout du fil, suspendue au silence,
et ce temps qui n'est plus...

Les mots ôtent leurs vestes.
Ne reste que le geste,
pour nourrir nos dires.

Et les mots nus se posent sur le désir flottant.
A nos lèvres s'impose la langue des amant(e)s.

Nos regards se troublent, esseulés et perdus.
Nos peaux vibrent, se frôlent affolées, éperdues.

Rien n'existe,
que l' extrême attraction de deux êtres qui se disent.

Fragiles corps d'argiles, qu'une prose lascive
grave d'histoires tactiles, de rondeurs cursives,
parcourant nos coursives, nos creux et nos dérives.

Nos âmes, en corps liées, s'élisent, se lisent, s'enlisent
dans la morsure sauvage d'une danse sans age.
Pour sans fin se rejoindre entre lettres mêlées,
au source des langages.


Le temps n'est plus.
La trace est là.



samedi 9 octobre 2010

Accord perdu



Ce n'est pas tant l'écrit qui décrit ces douces heures,
ces douceurs que le temps accorde.
Si s'encorder sept ans c'est tendre,
raccorder l'étendu des tensions c'est ardu.
C'est tentant d'étendre encore ces tendres corps tendus,
ces lenteurs attendues scellant leur entente nue.
Mais autant s'entêter ? 
Le temps sans tête est latent.
C'était tant, c'était tout.



mardi 5 octobre 2010

Illusion


Hier
Aveuglée par les larmes,
je ne pouvais plus voir.
Assourdie par les cris,
je ne pouvais plus entendre.
Perdue dans mes délires,
je ne pouvais plus penser.

Aujourd'hui
j'y vois,
j'entends,
mes pensées semblent sensées

Pourtant je me demande,
où donc est l'illusion ?